AESCT

Pendant et après le match, nous nous sommes baladés avec notre micro baladeur, pour prendre l'avis des uns et des autres sur l'importance que revêt pour eux cette journée. Dans le vox pop qui va suivre, vous noterez que les avis sont aussi divers que la nature humaine :

ANABA Alain, chargé de sport à l'AESCT

Quelle importance revêt pour vous cette rencontre ?

Bonjour, juste pour regrouper les filles des différentes communautés parce que aujourd'hui c'est la journée de la femme, donc j'ai eu l'idée en collaboration avec le bureau de l'association de réunir nos compatriotes filles avec une communauté voisine, le Gabon, pour animer cette journée qui leur est consacrée.

Pourquoi avoir choisi le football au lieu du handball qui est plus féminin ?

Parce que les filles s'y sentaient plus à l'aise qu'au handball. Etant donné que la compétition de Handball doit commencer bientôt, elles n'ont pas voulu dévoiler leur plan tactique.

Vous pensez que les filles se défoulent bien ?

Bien sûr qu'elles se défoulent bien, vous n'avez qu'à voir l'ambiance ? (Pointant l'aire de jeu)

Pensez-vous organiser d'autres rencontres similaires ?

Oui bien sûr, avec d'autres communautés, et j'espère que les chargés de sport des autres communautés vont répondre à l'appel, et ça me fera plaisir de voir que les filles aient l'honneur d'être supporté par les garçons.

Hugues MBEDI EBONGUE, président AESCT

Bonjour M. le président, que représente pour vous cette journée du 08 mars ?

Oui cette journée du 08 mars c'est un grand jour pour la communauté camerounaise en Tunisie. Nous faisons honneur à ces filles qui font vivre notre communauté. Vraiment sans elle, on ne remarquerait pas la communauté ici en Tunisie. Elles sont la vitrine de cette communauté et franchement elles ont tout le soutient de la communauté et tous nous sommes derrière elles.

Vanessa et Calvine

Que représente pour vous la journée du 08 mars ?

Rien de spécial, franchement pour ma part ça n'a même pas lieu d'être la journée du 08 mars. Je trouve que c'est inutile d'instituer une journée spéciale 08 mars pour la femme.

Je trouve que c'est pas nécessaire, parce que vu la façon dont elles se comportent au pays… Elles vont boire et le lendemain matin on les retrouve dans les caniveaux ; si c'est pour ça, vraiment c'est pas nécessaire.

Et pourquoi avoir organisé une rencontre de football ?

Pour que les femmes s'épanouissent, on profite (rire)… On profite comme ça déjà été instaurée ; alors on a organisé cette rencontre sportive. Mais pour moi personnellement, je n'attache pas d'importance à cette journée, parce que ça marque parfois le déshonneur de la femme.

Dans quel sens ?

Dans le sens où quand on voit la manière dont la femme la célèbre au pays, cela laisse vraiment à désirer. La femme doit se respecter, elle est mère au foyer, elle est mère de l'humanité, elle doit se respecter.

Fredy Epanlo, resp. communication AESCT

Pensez-vous qu'il faille consacrée une journée spéciale pour célébrer la femme ?

Bien entendu, naturellement c'est comme on dit le pilier de la famille, et donc il faut un moment pour la célébrer. Parce que ce n'est pas tous les jours qu'elles sont sous les feux de la rampe, ce n'est pas tous les jours qu'elles sont mises de l'avant, donc il faut les motiver, il faut les pousser, voilà…

Philippe N'WEYOMBETS, président AESGT

Bonjour est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Philippe N'WEYOMBETS, président de l'association des étudiants et stagiaires gabonais en Tunisie.

Quelle importance revêt pour vous la rencontre qui vient de se dérouler et qui a opposé le Cameroun au Gabon ?

Un champ lexical assez fort, une importance historique, symbolique, cruciale et capitale. Pour ma part, ce ne sont pas que des mots. En réalité, je suis de ceux là qui pensent que aucune société, aucune organisation ne peut réellement se développer que si et seulement si les femmes y sont associées.

Avez-vous prévu d'autres activités dans le cadre de cette journée ?

Effectivement, en matinée nous avons commencé avec le match de football, qui a opposé les camerounaises aux gabonaises ; et il s'avère que nous avons perdu au score ; et à 14 heures précisément, nous enchaînons avec la conférence qui a pour thème l'évolution du statut de la femme en Afrique, et juste après nous avons le cocktail en l'honneur des femmes de l'association des étudiants et stagiaires ; toutes celles là qui ont œuvré, je veux dire toutes celles là qui se sont identifiées, qui se sont distinguées depuis la création de notre association jusqu'à maintenant. Il y'a une projection de mémorandum en photos, enfin dans la soirée il y'a un bal masqué, et le concept sinon le thème de la soirée bal masqué c'est bien entendu la femme. Donc ce ne sera pas une surprise que le président ce soir soit déguisé en femme par exemple.

Merci M. le président et bon courage.

Beh, je vous remercie également et je réitère comme ça mes salutations à toute votre communauté avec qui j'ai de très bon rapport. Et j'espère également que la coopération que nous entretenons entre nous puisse pourquoi pas servir à toute l'Afrique. Parce qu'on le veuille ou non, c'est peut-être parce que les dames s'impliqueront plus que la paix réelle régnera en Afrique. Parce que la femme est symbole de paix, et parce que les chefs d'Etats sont des hommes, et qu'ils ne peuvent peut-être pas drainer cette paix, il est temps que plus de femmes puisse pourquoi pas euh, s'impliquer, diriger, avoir la tête même de nos Etats, de nos institutions, pour qu'elles puissent pourquoi pas transmettre l'amour et faire régner la paix au sein de ce continent. Donc une fois de plus je vous remercie pour cette interview et je vous souhaite une bonne continuation surtout.

Merci…

GYMNASE CITE OLYMPIQUE

      M. Fabrice ALLOUMBA

Pas très loin de là, sur le chemin de retour, un tintamarre retient notre attention dans le gymnase multisports qui jouxte le stade. A notre arrivée, le tableau kaléidoscopique qui s'offre à nous présente une vision plurielle de la culture africaine. Ici, le professionnalisme est au rendez vous, avec les différents stands d'exposition qui jalonnent pratiquement tout le gymnase. Les femmes de la BAD (Banque Africaine de Développement) sont là, elles n'ont pas voulu rester en arrière plan, au contraire, la présence de Pierrette ADAMS sur les lieux qu'elles ont mis un accent particulier sur le côté sérieux, festif et spectaculaire de la chose. Nous remarquons parmi les hommes présents, un, visiblement très actif. Lui c'est M. Fabrice ALLOUMBA, membre du comité d'organisation ici. Nous nous sommes approchés et lui avons tendu notre micro.

Bonjour Pensez-vous qu'il faille consacrée une journée spéciale pour célébrer la femme ?

Oui en effet, je crois qu'il faudrait consacrer plus d'une journée, parce que une seule journée ça ne suffit pas. Je crois que la femme doit se faire de plus en plus entendre, vu le rôle qu'elle joue au sein de notre société, particulièrement dans la société africaine. Et je crois qu'il faut faire plus que cela pour que leur voix soit entendue et que la promotion de la femme soit effective dans notre société.

Est-ce que vous pouvez nous dire un mot sur ce que nous assistons dans ce gymnase ?

Bah écouté c'est le 08 mars, la journée internationale de la femme ; et comme chaque année, la Banque Africaine de Développement (BAD) a bien voulu placer cette journée sous un signe de grandeur, et comme vous le voyez, nous avons parmi nous une grande star de la musique africaine qui s'est déplacée, Pierrette Adams ; qui est là parmi nous pour rehausser cette manifestation. Même si le président de la BAD n'a pas pu être là, néanmoins il s'est fait hautement représenter par son vice président et les femmes ont été tout a fait satisfaite de sa présence et de ce qui a été fait.

UNIVERSITE CENTRALE…

Alors qu'il était 14h, nous nous sommes rendus à la salle de conférence de l'université centrale, ou devait se tenir une conférence, animée par deux médecins, dont une camerounaise, généraliste et un gynécologue, et deux expertes dont l'une en service à la mission économique de l'ambassade de France, et l'autre en service au ministère des nouvelles technologies, et par ailleurs membre active de plusieurs ONG. Les participants présents ont dû profiter de l'expérience de plusieurs années d'exercice des exposants.

AU CŒUR DE L'HISTOIRE…

L'émancipation des femmes passe par l'éducation et l'insertion économique ! Pour favoriser l'accès à l'emploi et lutter contre le travail précaire et le chômage des femmes, des associations agissent sur le terrain.

C'est Clara Zetkin, une journaliste allemande qui en est l'initiatrice. Elle a réuni à Copenhague, en 1910, une confédération internationale de femmes socialistes venues de 17 pays pour créer une "Journée internationale des femmes" afin d'obtenir, en premier lieu, le droit de vote. La première Journée internationale des femmes, fêtée en 1911, a connu un grand succès. 30 000 femmes ont défilé dans les rues de Vienne pour l'occasion.

Depuis 1977, la "Journée internationale des femmes" est officielle. Les Nations Unies invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

Nous exprimons notre grande fierté de la place majeure qu'occupe la femme au sein de la société et de sa présence accrue dans les différents secteurs de travail et d'activités.

La femme, qui après s'être débarrassée de toute forme d'infériorisation et de discrimination, accède aujourd'hui aux plus hauts rangs, réussie à assumer les responsabilités et est parvenue à exercer des activités qui étaient à une époque proche, réservées exclusivement aux hommes, devenant ainsi un partenaire à part entière, en droits comme en devoirs, et un élément décisif dans l'impulsion du processus du développement et du progrès.

Elles sont nos sœurs, nos épouses, nos mères mais peut-être le bon Dieu lui aussi est une femme…

Encore une fois, BONNE FETE Mesdames…

       Enquête, reportage et analyse de Raoul C.